Depuis de nombreuses années, Camarada est un partenaire fiable des instituts de formation qui, dans le cadre de leurs plans d’études, comptent sur les places de stage ou l’espace de recherche qu’offre l’association. Pour la rentrée 2024-2025, les places de stages disponibles ont toutes été pourvues. En revanche, une place de stage pour une étudiante HETS pour le printemps 2025 reste à pourvoir.
Camarada accueille chaque année une centaine d’étudiantes lors de portes ouvertes et une vingtaine pour des observations ou des formations pratiques. Désireuses d’exercer leurs capacités pratiques, de vérifier leurs connaissances théoriques et d’étoffer leurs compétences, les étudiantes s’engagent pour une association formatrice dont l’expertise est reconnue.
Les jeunes adultes en formation pratique ont de nombreuses occasions d’entrer en contact direct avec un public peu ou pas scolarisé qui s’approprie progressivement la langue française et les repères de la société genevoise. Camarada assure à chaque étudiante un accompagnement individualisé. Les questions posées par les futures professionnelles obligent les personnes référentes à verbaliser leur expérience pratique, à y réfléchir, à se mettre en question et les amènent à conscientiser leur posture professionnelle ou à la clarifier. L’équipe de Camarada s’engage pour transmettre son expertise sur l’intégration et les besoins spécifiques des personnes migrantes.
Les usagères ont l’occasion de rencontrer une équipe pluridisciplinaire de 3 générations et bénéficient des innovations dont les étudiantes sont porteuses. Les liens de complicité et de confiance tissés prouvent que chacune y gagne.
A propos des stages à Camarada
Camarada a tenu son assemblée générale le 22 avril 2024. Si cette soirée est l’occasion de clore l’année 2023 en approuvant les rapports d’activités et les comptes, elle a aussi été vécue par l’association comme un moment émouvant lors duquel elle a pris congé de Marozia Carmona Fischer, présidente de Camarada depuis 2018. Elle a toujours eu à cœur de contribuer à améliorer le destin des personnes venues chercher du soutien auprès de l’association. Soucieuse du cadre de travail, Marozia a encouragé l’agrandissement des locaux juste après la pandémie, permettant ainsi à l’équipe de continuer rapidement à offrir les prestations en respectant les mesures en vigueur. Le Comité et la direction lui ont adressé des remerciements chaleureux pour son engagement et sa ténacité tout au long de ses deux mandats. Marozia a quitté le Comité en même temps que Lena Phillot et que Marie-Hélène Giroud-Tschopp, cette dernière ayant laissé, 20 ans durant, des traces colorées dans la mémoires de l’équipe et des ami.es de Camarada!
L’Assemblée a eu l’occasion d’élire à l’unanimité une nouvelle présidente ce soir-là et se réjouit d’accueillir Lisa Mazzone, qui poursuit ainsi un engagement de longue date envers l’égalité des chances et l’intégration des personnes migrantes.
Venez découvrir et déguster la richesse culturelle inspirante et gourmande de Genève! Les associations ma-terre, camarada et le BIC s’associent pour proposer un repas partagé et solidaire, dans le cadre du festival EXPLORE DEMAIN.
Les mets sont préparés par des participantes d’ateliers cuisine qui donnent un espace de socialisation, de pratique du français, de partage et de sensibilisation complémentaire à la formation de base. La préparation de se repas est complétée par un atelier proposé par l’association ma-terre et visant à interroger les liens entre alimentation locale, parcours migratoire et cuisine du monde.
Le repas aura lieu le samedi 27 avril de 12h à 14h au Bâtiment des forces motrices (BFM). Il est gratuit, sur inscription. Certaines des cuisinières seront présentes.
Information pratique et inscription
Information sur le site du Bureau de l’intégration et de la citoyenneté (BIC)
Vous connaissez une personne qui doit attester d’un niveau de langue pour obtenir ou renouveler un permis à Genève ? Cette personne a de grandes difficultés à apprendre le français ? Voici les questions à se poser et les étapes à entreprendre:
A. Vous ne pouvez pas apprendre le français car vous êtes en situation de :
- handicap
- maladie ou incapacité grave
=> Vous devez transmettre un rapport d’un médecin spécialiste,
=> Vous devez utiliser les modèles suivants.
B. Vous avez des difficultés à apprendre car vous êtes en situation d’ :
- analphabétisme
- illettrisme
=> Vous pouvez obtenir une attestation auprès des institutions de formation de base reconnues.
=> Contactez le C9FBA pour plus d’informations (sauf le mercredi)
au 022 919 40 69 ou via le courriel hc.ab1746099729f9c@n1746099729oitan1746099729idroo1746099729c1746099729
et/ou
=> Contactez votre formatrice ou le secrétariat de Camarada
au 022 344 03 39 ou via le courriel hc.ad1746099729arama1746099729c@ert1746099729nec1746099729
Information sur le site du Canton: Exigences linguistiques et titres de séjour
Depuis le 26 septembre 2023, le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) a rendu public un changement de pratique concernant le traitement des demandes d’asile des femmes afghanes. Il confirme la prise en considération d’une législation discriminatoire et d’une persécution religieuse à l’encontre de toutes les femmes.
Conseils pour les femmes afghanes s’apprêtant à déposer une demande, information d’asile.ch
En effet, jusqu’alors, des visas humanitaires délivrés systématiquement aux femmes afghanes ayant fui leur pays. Camarada soutient cet appel au Conseil fédéral initié par Alfonso Gomez, Maire de la Ville de Genève. Depuis deux ans, la répression des autorités envers les femmes ne cesse d’augmenter si bien que l’ONU évoque, en juin 2023, la mise en place d’une situation d’apartheid basé sur le genre*. Les femmes n’ont, entre autre, pas le droit de se déplacer sans chaperon mâle de leur famille sur une distance de plus de 70km, ce qui rend la fuite de l’Afghanistan illégale et dangereuse.
La Suisse, comme la plupart des pays, n’a pas de représentation consulaire à Kaboul et n’offre donc pas la possibilité aux personnes en danger de vie de déposer une demande de visa humanitaire. Dans les pays limitrophes où quelques femmes ont réussi à fuir, elles ne sont pas en sécurité, ni protégées, ni soutenues. Au cours des deux dernières années, un peu plus de 2000 demandes de visas humanitaires ont été déposées par des ressortissant.e.s afghan.e.s dans ces pays, dont seuls 6% ont été acceptés par la Suisse (dont la moitié pour des femmes). Le visa requiert de la personne qu’elle fasse preuve de sa mise en danger réelle et d’un lien avec la Suisse et la demande doit être faite en personne. Cette pratique est trop restrictive en raison des sérieux risques que courent certains groupes : femmes, journalistes, défenseuses des droits humains, professeures ou médecins, femmes ayant été employées par des ONG financées par la Confédération helvétique.
Avec plusieurs organisations de défenses des droits humains, Camarada urge la Suisse de faciliter et accélérer la pratique d’octroi de visas humanitaires et de regroupement familial, de ne refuser les demandes de visa pour la Suisse déposées dans un État tiers sous prétexte que les personnes concernées s’y trouveraient en sécurité et de réintroduire des demandes d’asile dans les ambassades.
Visas humanitaires | Des conditions d’application trop strictes Asile.ch, 13 juin 2023
Appel pour les femmes Afghanes
Des visas humanitaires pour les femmes Afghanes Ville de Genève
Protéger les Afghanes, EPER 15 août 2023
* « Les discriminations dangereuses, systémiques et institutionnalisées contre les femmes et les filles sont au cœur de l’idéologie et de la loi talibane, ce qui provoque également des inquiétudes quant à leur possible responsabilité sur la situation d’apartheid genré dans le pays », a averti lundi 19 juin le rapporteur spécial des Nations-unies sur la situation des droits de l’homme en Afghanistan Richard Bennett, lors du Conseil des droits de l’homme de l’organisation à Genève.
L’inscription aux formations proposées par Camarada se fait en présentiel à la rentrée, puis les mardis tout au long de l’année en fonction des places disponibles. Il faut prendre quelques documents avec, qui sont listés ici sous ‘informations pratiques’.
Les dates de la rentrée 2024-2025 seront mises à jour prochainement.
Formation de base d’adulte:
- Servette (19, chemin de Villars, 1203 Genève)
du 21 au 29 août avec jours attribués (voir détails sur ce flyer) - Carouge (26, avenue Vibert, 1277 Carouge)
les 4 et 5 septembre en soirée (voir détails sur ce flyer) - Lignon (Carambole, 1, place de l’Eglise, 1219 Le Lignon)
le 28 août après-midi (voir détails sur ce flyer)
Formation et insertion professionnelle:
Sur rendez-vous en contactant le 022 301 52 94 ou hc.ad1746099729arama1746099729c@orp1746099729.noit1746099729resni1746099729
C’est le samedi 10 juin 2023 qu’a eu lieu la grande fête annuelle organisée par Camarada dans le chemin de Villars à la Servette. Dès les premières heures du matin, la rue vide s’habille de tables colorées et de stands les plus divers… et peu à peu, une foule bigarrée arrive et l’apéro est servi au son de la musique péruvienne. Les enfants se retrouvent sous une tente et devant les jeux et bientôt circulent dans la rue de riants papillons et tigres amusés.
C’est l’occasion de se réunir, entre les habitants du quartier et les femmes qui se rendent au Centre Camarada, les formatrices et les apprenantes, les amis, les partenaires, la famille. Un repas réparé par le femmes du centre – merci à elles!- est servi à chacune et chacun. Merci à nos musiciennes et musiciens, aux stands artisanaux, à Carrefour Addiction pour sa présence et son soutien. Merci à la Ville de Genève qui nous permet de transformer notre ruelle en moment festif !

La Servette contre le racisme regroupe des communautés et des associations du quartier de la Servette et de la région. Ce collectif, dont Camarada fait partie, organise chaque année des animations dans le cadre de la semaine d’actions contre le racisme, qui aura lieu cette année du 10 au 25 mars 2023.
Notre association est impliquée plus particulièrement dans l’accueil de toute personne intéressée pour un repas à Camarada le mardi 21 mars (sur inscription), dans la préparation du repas communautaire le samedi 25 mars au Centre paroissiale (av.Wendt 55), ainsi que dans l’élaboration du spectacle-concert Les Berceuses proposé par le Théâtre Spirale.
Selon la dernière enquête Vivre ensemble en Suisse de l’Office fédéral de la statistique, une personne sur trois déclare être dérangée par la présence de personnes perçues comme différentes. Selon la même enquête, 24% de la population affirme avoir subi des discriminations au cours des 5 dernières années, dont la majorité en raison de leur nationalité. Le racisme est une réalité bien présente dans notre ville. Les ressorts conscients et inconscients qui conduisent au rejet de l’autre doivent être dénoncés et combattus, des espaces de dialogue ouverts afin que cette réalité sociale soit comprise et combattue. Le racisme touche toutes les classes sociales, tous les milieux et tous les âges. La Semaine contre le racisme en Ville de Genève est coordonnée par le service Agenda 21 – Ville durable, dans le cadre de la politique municipale en matière de diversité.
« C’est magnifique. Regarder, visiter. », Zahia, une des participantes de l’atelier de broderie, exprime ainsi son émerveillement des sorties culturelles aux musées. L’œuvre exposé « Nappes migrantes » est le fruit d’un travail collectif de femmes migrantes apprenantes et membres de l’équipe de Camarada. Dans un partenariat avec le Musée de l’Ariana, elles ont participé entre décembre 2022 et mars 2023 à un atelier de broderie.
Dans le cadre de l’exposition « Migration(s) » le Musée Ariana a invité l’association Camarada, afin de permettre à des femmes de cultures et de langues les plus diverses de découvrir l’exposition « Migration(s) » ainsi que l’exposition de référence de la céramique du musée. Pour Camarada, ceci se passe dans le cadre de l’atelier des sorties hebdomadaires « Connaître Genève ». Par conséquent, le groupe a également visité le Musée d’art et d’histoire, le Musée d’ethnographie, le Musée Barbier-Muller et le Mamco avec tout leur matériel de dessin et de broderie pour élargir la collection d’inspirations et d’images.
- Vernissage vendredi 10 mars 16h-17h30
- La broderie est exposée dans le grand hall du 11 au 26 mars
En savoir plus?
Dès la première visite, toutes les participantes étaient chargées d’une mission : chercher et prendre en photo tous les motifs, formes et décors qui faisaient plaisir à leurs yeux. Le choix d’un motif et sa reproduction par le dessin était l’étape qui précédait la broderie sur les divers tissus blancs dans une ambiance animée, créative et conviviale. Fleurs, animaux, vagues, figurines et décors stylisés se trouvent parmi les motifs choisis. Au-dessus des papiers, des crayons, des tissus, des cadres et des fils à broder hauts en couleur volaient les échanges en français et langues étrangères afin de se faire passer des ciseaux, demander un crayon, une aiguille ou le précieux conseil d’une autre brodeuse. La salle polyvalente du Musée Ariana s’est transformée en lieu de créativité dans une ambiance chaleureuse et bienveillante. Tandis que certaines des femmes n’ont aucune pratique de couture décorative à la main et d’autres en sont des expertes, il s’est créé une belle complicité autour de la grande table. Cet élan industrieux et amical s’est répété dans toutes les institutions muséales qui ont accueilli le groupe.
L’assemblage des broderies individuelles a représenté un défi poussant les créatrices et artisanes des ouvrages à négocier la place et le sens des différents éléments et à réfléchir comment les mettre en lien. Le résultat de l’ensemble des étapes du processus donne lieu à cette magnifique œuvre collective exposée. Elle nous parle des affinités esthétiques et culturelles des unes et des autres, partagées grâce à ces rencontres autour des objets des collections genevoises.
Nous sommes fières des brodeuses qui ont su ouvrir leur intérêt pour l’objet insolite et peut-être ancien, affiner leur regard pour voir de la beauté dans le détail, libérer leur créativité, oser dessiner et transformer en un nouvel objet créatif, coloré et unique qui contribue à un intérêt dépassant l’individu. Elles y ont trouvé de nombreux bénéfices, comme la paix, la satisfaction personnelle et la dignité pour se montrer au travers leur travail consciencieux.
Nous remercions le Musée d’art et d’histoire, le Musée d’ethnographie, le Musée Barbier-Muller et le Mamco d’avoir également accueilli le groupe de brodeuses, leur permettant de visiter et de broder en de bonnes conditions. Que la Ville de Genève soit également remerciée pour son soutien. Nous nous réjouissons de l’agréable collaboration entre l’équipe du Musée Ariana et l’équipe de Camarada pour accompagner les participantes du projet dans une ambiance de générosité et d’amitié.
Sabine Lorenz-Schmidt, Musée de l’Ariana et Nadia Métral, Camarada
Des sorties en soirée dans divers lieux de culture genevois, dont des théâtres, permettent au public de Camarada d’ouvrir une nouvelle porte en terme d’intégration. Mais les théâtres genevois ont ouvert leur portes aux femmes migrantes fréquentant Camarada de nombreuses autres façons – certains se souviendront de collaborations avec le Théâtre de Carouge, la Comédie, AmStramGram, ou la Compagnie Spirale.
Une formatrice de Camarada, également professeur de cours de théâtre et improvisation pour le Collectif Touche Noire, a créé en 2022 un cours de français oral qui utilise également les techniques de théâtre et d’improvisation. Le public adulte peu scolarisé consolide ainsi ses compétences linguistiques et sa confiance en soi.
En février 2023, le Théâtre AmStramGram propose un atelier d’initiation intergénérationnel « jeu et marionnette » ouvert aussi à une dizaine de famille migrantes défavorisées. Avec l’accompagnement de l’équipe du Collectif Touche Noire, des mères et leurs enfants de Camarada y participeront.
Projet intergénérationnel – AmStramGram